OFF DAKAR 2020 - EXPOSITION "ALLIAGES"
Plateforme numérique de l'exposition "ALLIAGES" dans le cadre de la Biennale de Dakar 2020 (Annulée pour cause de Coronavirus)
« Feu que les hommes regardent dans la nuit, dans la nuit profonde,
Feu qui brûles et ne chauffes pas, qui brilles et ne brûles pas,
Feu qui voles sans corps, sans cœur, qui ne connais case ni foyer,
Feu transparent des palmes, un homme sans peur t'invoque.
Feu des sorciers, ton père est où ? Ta mère est où ? Qui t'a nourri ?
Tu es ton père, tu es ta mère, tu passes et ne laisses traces.
Le bois sec ne t'engendre, tu n'as pas les cendres pour filles, tu meurs et ne meurs pas.
L'âme errante se transforme en toi, et nul ne le sait.
Feu des sorciers, Esprit des eaux inférieures, Esprit des airs supérieurs,
Fulgore qui brilles, luciole qui illumines le marais,
Oiseau sans aile, chose sans corps,
Esprit de la Force du Feu,
Écoute ma voix : un homme sans peur t’invoque. »
Poème Bantou traduit par Leopold Sédar Senghor
ARTISTES
DIAGNE CHANEL
Diagne Chanel est une artiste française née à Paris du mariage d’une mère française, et d‘un père sénégalais. Sculptrice, peintre, photographe et graphiste, sa pratique artistique ne semble pas connaître de limite. La notion de métissage est au cœur de son travail et elle va en faire son combat. Sa préoccupation pour les droits humains la pousse à s’insurger depuis 1986 contre l’esclavage et les crimes contre l‘humanité perpétrés lors du génocide au Soudan où, encore aujourd’hui, la guerre n‘est pas complètement terminée. Artiste résolument engagée, ses œuvres plastiques (sculptures et peintures) traduisent cette révolte et son engagement.
MULKI LONGO
Mulki Longo est photographe depuis maintenant dix ans, et vit et travaille à Berlin depuis cinq ans. À travers la photographie, elle cherche à communiquer des sentiments, des émotions, se donnant pour objectif de traduire l’indicible et l’ineffable. C’est pourquoi ses sujets sont toujours très personnels. Pour elle, dévoiler l’intime agit comme une thérapie.
MARYEM SIDIBÉ
Maryem Sidibé développe un imaginaire propre à partir de diapositives et de peintures sur papier, qu’elle retouche et transforme à l’aide d’un logiciel. S’en dégagent des images abstraites, ultra colorées et déstructurées, où les personnages et les paysages s’effacent. Ses œuvres expriment sa recherche sur la transparence et dévoilent l’impact de la lumière sur les surfaces planes. La modification et la transformation de ses photographies traduisent son envie d’aller au-delà de l’apparence, vers une transposition du réel. En soit c’est le désir de l’artiste de s’émanciper de la forme en elle-même.
